Rétablir la paix au Congo
25 mai 2017
Photo d’archives de Mike DuBose, UMNS
Des enfants se tressent et jouent avec un bébé chèvre dans le village de Kanana, une communauté pygmée hors de Tunda, (République démocratique du Congo), en octobre 2015. La réconciliation entre les tribus pygmées indigènes et une autre ethnie fait partie d’une vision plus large pour l’évêque Mande Muyombo, nouvellement élu.
« Il a abattu un travail remarquable afin d’aider certaines personnes gravement blessées à être transportées par avion dans les structures sanitaires de la ville, » a soutenu Muyombo.
Muyombo a dit qu’il appréciait les prières et les programmes pour booster les initiatives de paix, y compris une subvention de 10 000 dollars de l’Agence de l’Eglise Méthodiste Unie chargée des missions pour soutenir une conférence œcuménique de paix et de réconciliation, il y a quelques mois. Une autre conférence de paix organisée par des membres du gouvernement et des autorités locales a également eu un impact important sur la situation, a-t-il ajouté.
Citant ces « progrès positifs, » Muyombo croit que la situation entre les pygmées et le Bantou se situe dans une « étape de post-conflit. »
Désormais, un programme de consolidation de la paix est nécessaire. « Le but est de rechercher le pardon, la paix, la réconciliation et la guérison, » a-t-il expliqué.
« Le volet guérison est probablement le plus difficile, » a exprimé Muyombo, et exigera des programmes intentionnels « qui aident à reconnaître l’humanité en chaque personne. »
Les efforts permanents de paix se poursuivent également dans d’autres régions de la République démocratique du Congo. Parmi les 67 subventions accordées récemment par la Commission sur l’éducation théologique de la Conférence centrale, une subvention de 21 285 dollars sera consacrée à la « Formation pastorale dans la lutte contre le tribalisme : une approche de la théologie de la vie commune au Sud du Congo».
L’un des défis du conflit pygmée est que les tribus pygmées indigènes n’avaient pas de « mesures d’accompagnement » pour les aider à intégrer la grande communauté, a noté Muyombo.
« Nous pensons stimuler un programme de coexistence entre les deux communautés, » a exposé l’évêque, qui comprendrait une assistance à l’éducation, à la santé et à d’autres besoins.
La Révérende Betty Kazadi Musau, secrétaire de la Conférence centrale du Congo et la présidente du Conseil de Santé de la Conférence du Katanga du Nord, a contribué à réunir des femmes Méthodistes Unies et des indigènes dans la région du Tanganyika pour œuvrer à la consolidation de la paix.
Muyombo a apprécié le fait que le Conseil Église et Société de l’Eglise Méthodiste Unie ait invité Musau à participer, en Février, à des événements en Norvège qui ont mis l’accent sur les liens entre les églises et les cultures indigènes.
Dans un courriel à United Methodist News Service après les rencontres de Norvège, Musau a déclaré que sa participation à un groupe de travail Méthodiste réunissant les peuples autochtones ouvrait la voie de l’église à l’établissement de partenariats avec des groupes autochtones au Congo, dans d’autres régions d’Afrique et ailleurs dans le monde.
« Avec des recommandations susceptibles d’être mises en œuvre, grâce au rapport sur le terrain financé par United Methodist Women-New York, j’entends élargir l’engagement de la région épiscopale du Katanga du Nord dans le domaine de la consolidation de la paix, du plaidoyer, des droits et de la protection des peuples autochtones, » a-t-elle écrit.
Offrir des compétences de formation professionnelle entre les Bantus et les pygmées, telles que le tricotage, est « un bon signe pour vivre en harmonie et en paix au Tanganyika, » a souligné M. Musau.
« Il y a eu une formation pour la consolidation de la paix à Kalemie (Tanganyika) pour le cas du Congo sur la façon de créer l’harmonie afin que les deux peuples ethniques vivent ensemble, » a-t-elle noté. « Trop longtemps, la seule voix du Bantou a été entendue. Maintenant, les autochtones revendiquent leurs droits en matière de terre, de pouvoir et de mariage intercommunautaire. »
Une autre préoccupation majeure est la violence à l’égard des femmes en République démocratique du Congo. Muyombo a évoqué des « progrès significatifs » dans les efforts du gouvernement, de la société civile et des leaders de l’église pour résoudre ce problème avec un objectif de « zéro tolérance. » Un rapport récent de la mission de l’ONU au Congo « a reconnu que la violence à l’égard des femmes en RDC a considérablement diminué, » a-t-il ajouté.
Les Conférences Méthodistes Unies du Tennessee, Memphis et Californie-Pacifiquecollaborent avec l’Église Méthodiste Unie du Congo-Est à travers Congo Women Arise, une initiative visant à répondre aux besoins des survivants de viol.
Le progrès est en partie dû à une campagne de sensibilisation de toutes les composantes de la société, y compris les leaders de l’église, a-t-il déclaré, « mais aussi parce que le président de la république a nommé un conseiller spécial chargé de la violence sexuelle à l’égard des femmes. » En outre, un tribunal spécial a été créé afin de poursuivre rapidement toute affaire de violence à l’égard des femmes.
L’Église Méthodiste Unie doit continuer d’aborder cette question, a soutenu l’évêque pour qui le Congo est une « société très patriarcale » et qu’un plus grand nombre de femmes doit occuper des postes de direction. United Methodist Women a soutenu les programmes d’autonomisation des femmes dans le Nord du Katanga, et Muyombo a affirmé qu’il envisageait entrer en contact avec la Commission de la dénomination sur le statut et le rôle des femmes.
Bloom est rédactrice en chef adjointe pour United Methodist News Service. Elle réside à New York. Kathy Gilbert de UMNS a contribué à ce reportage. Contact Média : newsdesk@umcom.org